Le clan du néon a récidivé samedi soir à Bourges

Publié le par Joël Crotté

Dans le cadre de l'opération nationale « le jour de la nuit », visant à sensibiliser les habitants sur la pollution lumineuse, deux membres de l'association Le clan du néon ont éteint, samedi soir, les enseignes lumineuses laissées allumées en centre-ville.



Un sac à dos et un manche de balai équipé, à son extrémité, d'un crochet. L'équipement des membres du clan des néons qui ont sévi samedi soir sur les enseignes lumineuses des commerces du centre-ville, est rudimentaire.

 

Il est 20 heures samedi soir. La nuit envahit les rues piétonnes du centre-ville déserté pour cause de pluie persistante. Mais les gouttes n'ont pas arrêté Arnaud et Guy qui ont répondu présents à l'appel du clan du néon qui, dans le cadre de l'opération nationale du « jour de la nuit », veut sensibiliser les Berruyers aux effets de la pollution lumineuse et les inviter à lutter contre le gaspillage. Leur credo : éteindre tous les néons extérieurs des commerces.

 

Equipés de leurs deux cannes, ils scrutent toutes les façades éclairées des commerces, à la recherche de boîtier électrique qui commande les néons. Un repérage effectué quelques jours plus tôt, a permis à Arnaud de dresser un premier constat : « Beaucoup de commerces ont abandonné le néon extérieur et ont installé des halogènes à l'intérieur de la boutique. Là, on ne peut rien faire. Les banques, par exemple, ont fait beaucoup d'efforts. Certaines ont tout éteint. Enfin, certains commerces ont mis en place des minuteries qui éteignent les néons, en début de nuit. Il y a du mieux », explique Arnaud.

 

Pendant une bonne heure, les deux compères ont passé en revue quarante-cinq commerces. Et ont plongé dans le noir les néons de quinze d'entre eux. Ils ont aussi tenté d'expliquer leur démarche à des passants et à un commerçant très irrité par leur initiative. « Ils nous apostrophent sous prétexte qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent avec leurs néons. On essaie d'expliquer que si chacun fait un petit geste, ce sera une grande avancée collective. Mais leur argument est plutôt : « que les autres commencent d'abord », commente Guy. L'opération menée samedi soir devrait en appeler d'autres dans les semaines à venir. Les cannes de Guy et Arnaud sont déjà prêtes à servir à nouveau.

 

Le Berry Républicain, lundi 26 octobre 2009

 

Estelle Bardelot estelle.bardelot@centrefrance.com
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